Le métier de gendarme attire pour son engagement, sa stabilité et la diversité de ses missions. Pourtant, la rémunération reste souvent difficile à comprendre sans connaître le fonctionnement de la solde militaire.
Entre solde indiciaire, primes, logement concédé et évolution de carrière, le salaire des gendarmes en 2025 reflète un modèle particulier, différent de la fonction publique classique.
La rémunération d’un gendarme
La rémunération militaire s’appuie sur un système codifié, mêlant solde de base et compléments indemnitaires. Chaque élément répond à des règles strictes, mises à jour régulièrement par l’administration.
Solde indiciaire
La base indiciaire est le socle de la rémunération. Elle dépend d’un indice majoré (IM) associé au grade et à l’échelon. Au 1er juillet 2025, la valeur du point d’indice est fixée à 5,04882 €, ce qui sert de base au calcul brut.
L’évolution de l’indice est progressive : elle suit le grade, l’ancienneté et parfois les qualifications obtenues. C’est cette partie de la rémunération qui augmente automatiquement lors d’un changement d’échelon.
👉 Bon à savoir : Les revalorisations du point d’indice impactent directement la rémunération de tous les militaires. Une hausse de quelques centièmes peut générer plusieurs dizaines d’euros sur le net à l’échelle d’une année.
Les primes et avantages
Le salaire d’un gendarme ne peut pas être compris sans tenir compte des primes. Elles compensent la disponibilité permanente, les astreintes, les sujétions opérationnelles ou encore le niveau de responsabilité.
Parmi les plus importantes :
- ISSP (Indemnité de Sujétion Spéciale de Police), liée aux missions de sécurité intérieure.
- ICM (Indemnité pour Charges Militaires), versée mensuellement à tous les militaires.
- Primes d’intervention ou d’astreinte, très présentes en brigade territoriale.
- Indemnités spécifiques en unités spécialisées (motorisées, montagne, cynophiles…).
Ces primes peuvent représenter une part conséquente du revenu, parfois plusieurs centaines d’euros chaque mois.
L’ancienneté et le grade : un impact direct sur la rémunération
L’avancement de carrière joue un rôle majeur. Chaque grade possède sa propre grille indiciaire, et l’ancienneté permet d’accéder à de meilleurs échelons.
Un gendarme qui progresse régulièrement peut ainsi augmenter sa rémunération de manière continue, parfois même sans changer d’unité.
👉 Le saviez-vous ? Certaines unités exigeantes accélèrent l’avancement : réussite à des sélections, stages qualifiants ou missions opérationnelles particulières.
Repères chiffrés 2025 : combien gagne un gendarme aujourd’hui ?
Les données ci-dessous sont basées sur les informations publiées par L’Essentiel de l’Éco (2025) et les repères communiqués par la Gendarmerie.
Gendarme Adjoint Volontaire (GAV)
Le GAV assiste les unités opérationnelles et bénéficie du logement et de la nourriture en caserne.
En 2025 :
- En formation : ~1 005 € nets/mois (logé-nourri).
- En unité : ~1 249 € nets/mois, grâce à la prime alimentaire et aux premières indemnités.
Même si la rémunération reste modeste, les dépenses courantes sont fortement réduites.
Sous-officier : du gendarme au gradé
Les sous-officiers constituent la majorité des effectifs. Leur salaire inclut la base indiciaire, les primes et le logement concédé.
En 2025, les montants observés sont :
- Sous-officier débutant en unité : ~2 185 € nets/mois.
- Gendarme ou maréchal des logis après quelques années : 2 300 à 2 600 € nets selon l’unité et les primes.
- Adjudant / adjudant-chef : 2 700 à 3 200 € nets, avec des pointes plus hautes en unités à forte activité.
Pour référence, la rémunération nette moyenne d’un militaire de la gendarmerie (hors élèves), tous grades confondus, était de 3 045 € nets mensuels en 2024.
Officier : du lieutenant au commandement
Les officiers dirigent des unités et assument des responsabilités stratégiques.
Repères 2025 :
- Lieutenant débutant : ~2 910 € nets/mois.
- Capitaine expérimenté : 3 500 à 4 200 € nets, selon les primes.
- Commandant : autour de 4 500 € nets, parfois davantage selon le poste.
- En fin de carrière, les grades supérieurs (colonel, général) atteignent jusqu’à 6 500 € bruts mensuels.
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Synthèse des rémunérations (nets mensuels, 2025)
|
Statut / Grade |
Rémunération nette estimée |
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GAV en formation |
≈ 1 005 € |
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GAV en unité |
≈ 1 249 € |
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Sous-officier débutant |
≈ 2 185 € |
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Sous-officier expérimenté |
2 300 – 2 600 € |
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Adjudant / Adjudant-chef |
2 700 – 3 200 € |
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Lieutenant |
≈ 2 910 € |
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Capitaine |
3 500 – 4 200 € |
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Commandant |
≈ 4 500 € |
Ce qu’il faut savoir pour le pouvoir d’achat d’un gendarme
Au-delà du salaire, la situation matérielle d’un gendarme influence fortement sa capacité d’achat.
Logement, hébergement et primes : un impact majeur
La plupart des gendarmes bénéficient d’un logement concédé par nécessité absolue de service (LCNAS). Cela signifie zéro loyer, même si certaines charges restent à leur charge.
L’ICM compense une partie des dépenses familiales. Dans certaines zones, des compléments peuvent être ajoutés pour tenir compte du coût de la vie.
👉 Bon à savoir : Le logement fourni équivaut souvent à un avantage en nature de plusieurs centaines d’euros par mois.
Comparaison avec d’autres forces de sécurité
Le pouvoir d’achat réel d’un gendarme peut être supérieur à celui d’un policier, essentiellement grâce :
- au logement gratuit,
- aux astreintes plus fréquentes,
- à certaines primes spécifiques au statut militaire.
En revanche, les contraintes de disponibilité sont plus fortes.
L’évolution de carrière et ses effets sur les revenus
Chaque avancement de grade entraîne une augmentation de la solde. Les formations qualifiantes, les concours internes et les affectations en unités spécialisées dynamisent également la rémunération.
👉 Le saviez-vous ? Un gendarme qui réussit le concours interne d’officier peut presque doubler sa rémunération sur une décennie.
Se former pour réussir les concours de la Gendarmerie
Pour celles et ceux qui souhaitent rejoindre la Gendarmerie, une bonne préparation fait toute la différence. Les épreuves écrites, physiques et psychotechniques demandent méthode, régularité et une connaissance précise des attentes de l’institution.
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